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Des
combats inutiles |
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Bourges ville ouverte |
Le 17 Juin 1940, le tout nouveau chef du gouvernement français, le maréchal Pétain annonce sur les ondes: "Sûr du soutien de notre armée qui lutte contre un ennemi supérieur en nombre et en armes... C'est le coeur serré que je vous dit aujourd'hui qu'il faut cesser le combat..." Dans la nuit, le ministre de l'Intérieur déclare villes ouvertes les citées de plus de 20.000 habitants. La décision était sage. N'ayant plus d'armée digne de ce nom capable de mener une contre offensive, ni même de résister, il était inutile et suicidaire de tenter quoi que ce soit contre les allemands qui auraient alors fait un carnage parmi les populations civiles et les batiments, sans que cette résistance ne les empêchent d'envahir et de continuer leur progression à travers le pays. Henri Laudier Maire de Bourges à cette époque fit donc hisser des drapeaux blancs bien visibles, sur la mairie et au sommet de la cathédrale. |
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Le 18 Juin le Général de Gaulle lance un appel à la résistance sur les ondes de la BBC, et il le réitèrera le 22 Juin. Durant ces quelques jours, entre la progression fulgurante des troupes ennemies, le discours du Maréchal Pétain, celui du Général de Gaulle, l'exode et la défaite de l'armée, l'armistice signé du 22 Juin est mis en application le 25, imaginez les ordres et les contres ordres dans une armée en totale déroute ainsi qu'une population jetée sur les routes de France ne sachant plus quoi faire et quels étaient les véritables chefs ! Pour la petite histoire au niveau local, le Général Touchon arrive à Bourges dans l'après midi du 18 Juin, accompagné de la 1ère division cuirassée. Et malgrè les protestations du Maire il fit établir des barrages avec des mitrailleuses aux voies d'accès à Bourges (Place Malus, Butte d'Archelet, Jean Baffier...). Le Maire protestat auprès des hautes autorités pour que cesse cette bouffonade ridicule. Il eut gain de cause. Le 19 Juin, une division du génie voulu faire sauter les ponts de l'Auron ! Le Maire s'y opposa encore une fois en compagnie du Commissaire de Police et le minage n'eut pas lieu. On imagine l'embarras des allemands venant de traverser la Loire devant les ponts minés de l'Auron ! Cette division du génie fut la dernière à passer Bourges en direction du sud. Il n'y avait plus maintenant qu'à attendre en croisant les doigts, l'arrivée des troupes allemandes. Suite... La ligne de démarcation |
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