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Paoli
le traitre |
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Paoli le policier de la Gestapo |
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Si durant la guerre qui opposa entre autre la France et l'Allemagne, il y eut dans le pays de multiples histoires grandes ou petites qui méritent d'être racontées, c'est bien à Bourges qu'une d'elles est atypique; un soldat allemand soutenant des français (le franciscain de Bourges), pendant qu'un français torturait et tuait ses compatriotes pour le compte des allemands. PAOLI Pierre né le 31 Décembre 1921 à Aubigny sur Nère d'un père herboriste et d'une mère modiste. Il exerça les professions diverses de commis auxiliaire en 1938, puis comptable en 39 et en 1941 il se rend à Paris. Il y trouva une place de messager cycliste pour le compte de l'Amirauté allemande, Paoli maitrisait très bien la langue allemande, mais cette fonction ne lui plaisait pas trop, il est vrai que c'était un garçon intelligent et qu'il envisageait pour son avenir, autre chose. Il revint donc à Aubigny où il devint assez rapidement l'ami du capitaine allemand de la place. Paoli était au fond de lui un anti communiste, les nazis ayant jeté à la poubelle le traité de non agression avec les russes, ils étaient maintenant en guerre contre les soviétiques. Tout celà ne pouvait que rapprocher activement Paoli de l'ennemi occupant, par la langue et les idées politiques. En 1943 il décide de leur offrir ses services. Il entre en qualité d'interprète au service de la Gestapo implantée 12 rue Michel de Bourges. La facade de l'immeuble n'a pas changé et est toujours visible, un grand immeuble blanc crème aujourd'hui occupé entre autre, par la Sacem. |
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Paoli ne devait s'en tenir qu'à son rôle d'interprète et écrire sous la dictée de Winterling (chef de la gestapo locale), les dépositions que celui ci recueillait des personnes qu'il interrogeait. De jours en jours, Paoli se montrait de plus en plus zèlé, d'interprète il se fit bientôt policier inquisiteur pour devenir très vite en quelques semaines un tortionnaire assassin au service de la Gestapo. Il mettait tellement de coeur à l'exercice de sa mission qu'il retint l'attention de ses supérieurs. Il avait tout loisir pour "traiter" de A à Z les dossiers les plus sensibles du moment. Il fit même sa demande de naturalisation allemande, et ses chefs lui firent tailler un uniforme, lui épinglant les deux étoiles de scharführer sur la poitrine et l'aigle et la tête de mort sur la casquette. Bien sûr, des bottes et un ceinturon de cuir pour y ranger un pistolet. C'est ainsi qu'il travaillait maintenant, et qu'on pouvait l'apercevoir lors de ses déplacements dans le département. Ainsi vêtu les allemands le protégeaient comme un des leurs. La suite - Paoli le tortionnaire |
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