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La
débacle |
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En 1940 la guerre arrive à Bourges |
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Après la drôle de guerre, au déclenchement des vraies hostilités le Cher fut rapidement rejoint et envahi par les armées allemandes. Le 9 Mai 1940 un avion allemand isolé, un Heinkel 111 fit un attérissage forcé à Azy. Le 10 Mai, alors que les allemands se ruaient sur la Belgique et la Hollande, l'aviation ennemie attaquait les aérodromes français et Avord eut sa piste et ses batiments sévèrement endomagés par des Dorniers 17 bi-moteurs. Le terrain devenu inutilisable dut être évacué. Dans le même temps sur les routes du Cher, et surtout la deuxième quinzaine de Mai, se retrouvèrent des colonnes entières de réfugiés venant de Hollande et de Belgique, du nord et de l'est de la France. C'était l'exode. Le spectacle était pitoyable. Ces civils en exode mêlés à des unités militaires françaises battant en retraite, étaient régulièrement mitraillés par la chasse allemande. Des gens de tous âges, à pieds, en brouette, en voiture à bras, à cheval, en vélo ou en automobile. Les bas cotés et les fossés encombrés de bagages et d'objets divers abandonnés, ainsi que des véhicules sans essence et inutilisables.
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Bourges au sud de la Loire, se crut un instant à l'abri derrière ce barrage naturel. Tous n'avaient pas encore compris la puissance de l'ennemi et l'incapacité de nos troupes mal préparées et mal équipées pour résister à un tel assaut. Sur la Loire, presque tout les ponts avaient été minés. Le 15 Juin rue Moyenne à Bourges, circulait en direction du sud cette foule sans arme, sauf quelques unités militaires encore miraculeusement constituées. Il s'y mêlait de temps à autre des vehicules civils avec à leur bord des officiers français et leurs familles en direction du sud du pays. Ce n'était plus une retraite mais un véritable désastre. On pouvait même voir des soldats français isolés, sans arme dormant dans les squares, d'autres assis sur les bords de trottoirs dévorant un morceau de pain. Vierzon, à la croisée des chemins et important noeud ferrovière vit passer encore plus de réfugiés et de militaires en débandade. Ajoutez à celà les passages intempestifs de la chasse allemande et de bombardiers. |
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